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Etude & tiers-lieux

LE CONSORTIUM

Dijon

Le consortium

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Le Consortium est le premier département géré par l'association Le Coin du Miroir, fondée en 1977, par Xavier Douroux et Franck Gautherot2.

C'est, depuis 1982, le premier centre d'art contemporain conventionné par la délégation aux arts plastiques du ministère de la Culture3.

Ses objectifs sont la production et l’exposition d’œuvres contemporaines, l’enrichissement du patrimoine public en ce domaine, la promotion, la diffusion et la formation à l’art comme à la pensée d’aujourd’hui. Le Consortium s’inscrit également dans une démarche de réflexion et d’expérimentation dans le domaine de l’ingénierie culturelle et l’administration d’actions culturelles et artistiques liés aux Arts Vivants.

Profondément lié au milieu associatif, le Consortium trouve son origine dans ces courants qui, durant les années 1970, se sont donné les moyens d’agir et ont installé, au cœur même du tissu urbain, des structures alternatives conçues comme des contre-pouvoirs et des lieux de parole indépendants.

 

En 1977, Xavier Douroux et Franck Gautherot entre autres fondent l’association Le Coin du Miroir. Ils sont rejoints en 1983 par Eric Colliard (décédé en 1995), Cette même année les associations Le Coin du Miroir, A la limite et Déjà Vu se regroupent en une même entité. Ensemble, ils développent une réflexion critique sur la place et le rôle de l’art. Leurs premières actions se sont réalisées avec les artistes les plus contestataires vis-à-vis du langage ou de la manière de faire de l’art, comme BurenMossetToroniRutaultBoltanskiMessagerLe GacBaldessari, Luthi…Installée à ses débuts dans 30 m2 au premier étage d’une librairie alternative, la structure déménage rue Saumaise dans un « appartement-galerie » puis en 1982 occupe finalement un ancien magasin de 600 m2 au centre ville et parallèlement à partir de 1991, une ancienne usine de 4 000 m2 située en proche périphérie. En 1996, Eric Troncy intègre le centre d’art en tant que codirecteur. Puis en 2000, Seungduk Kim rejoint l’équipe du Consortium en tant que commissaire associée et directrice de projets internationaux et de développement pour l’Asie. En 2008, le centre d’art investit une boutique au 16 rue Quentin, à l’entrée de l’espace d’exposition, destinée à la vente de livres et de multiples.

En 2014, Le Consortium s'associe au développement du nouveau Asia Culture Center de Gwangju (Corée du Sud) où il dirige l'équipe de design d'espace jusqu'à l'ouverture de ce lieu à l'automne 2015.

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Selon Noellie Roussel, responsable de l’action culturelle, la multiplicité des activités et des espaces présents au sein du lieu - expositions, concerts, édition et diffusion de publications, salle de projections, conférences - ne sont pas suffisantes pour le définir comme un Tiers-Lieu.

Commentaires

Le Consortium est un centre d’art contemporain et un musée dijonnais. Selon Noellie Roussel, responsable de l’action culturelle, la multiplicité des activités et des espaces présents au sein du lieu - expositions, concerts, édition et diffusion de publications, salle de projections, conférences - ne sont pas suffisantes pour le définir comme un tiers-lieu. Toujours selon elle, dans la mesure où le lieu reste un musée, avec un public relativement spécifique des activités non-participatives, le Consortium n’est pas un tiers-lieu culturel. Elle invoque des problématiques matérielles pour justifier l’impossibilité d’évoluer vers des activités qui soient plus tournées vers le public : « On aimerait augmenter le public, mais pour être plus ouverts il faudrait qu'on ait plus de gardiens donc plus de fonds et ce n'est pas forcément possible ». Selon elle, son public est plus national et international que local, ce qui s’explique par la renommée du Consortium dans le milieu de l’art contemporain. Il y aurait « peut-être un intérêt au niveau de la médiation [...]. Il faudrait que ça rentre dans nos activités, mais je ne pense pas qu’on aurait la capacité en personnel ». De plus, selon elle, la sécurité des œuvres est une priorité qui peut éclipser d’autres activités, tout en « voulant accueillir le public le plus chaleureusement possible, ne sachant pas s’il est en demande ou pas ». Elle compare aussi l’émergence des tiers lieux culturels avec le mouvement de l’esthétique relationnelle en art contemporain, ce qui met en lumière l’une des problématiques principales du lieu, la place de l’artiste. Le Consortium se concentre avant tout sur les initiatives artistiques, un projet de type tiers-lieu, s’il était faisable, devrait avant tout s’inscrire dans cette dynamique.

© 2023 par Zoé Roux. Créé avec Wix.com

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