
Etude & tiers-lieux
LA CARTOUCHERIE
Toulouse
La cartoucherie
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Les anciens ateliers que nous investissons ont fêté leurs cent ans en 2017
Ré-habiter ces ateliers – les halles 121 et 128 de la Cartoucherie de Toulouse, c’est ré-habiter les dernières traces bâties d’une histoire marquante, initiée sous Louis XIV, qui ont vu émerger notamment les premiers instants du travail des femmes, de ces « munitionnettes » qui, par centaines, œuvraient ici pendant la première guerre mondiale.
Travailler sur la réouverture de ces espaces au quartier et à la ville, aux habitants, aux visiteurs, c’est réemployer l’existant, sans l’accabler du statut de ruine, sans le figer dans une rénovation historique, mais en lui proposant un nouveau départ. Nous prenons la suite en nous appuyant sur une épaisseur historique, avec respect, humilité et fierté.
L’architecture est évolutive, transformable. Nous portons une attention particulière à la conservation de cette capacité permanente à s’adapter.
//RELIER LES CHOSES
Quatre domaines d’activités, des centaines de personnes aux intérêts et usages multiples, seront rassemblés sous un même toit. Il faut dépasser la juxtaposition pour susciter la richesse de l’interaction et des transversalités.
« La grande rue » est une histoire de rencontres.
« La grande rue » est le lieu du lien, du tissage, du maillage.
// S’ÉTENDRE AVEC RESPECT
Comme une bouture de la halle 121, une construction neuve abrite la salle de spectacle. Elle est le signe construit du démarrage d’une nouvelle histoire.
// UN LIEU EN MOUVEMENT
Mouvement dans la réflexion commune autour de la conception. Mouvement dans le phasage du chantier pour l’occuper et préfigurer au plus vite. Mouvement généré par la rencontre des publics : ouvriers, spectateurs pendant le temps du chantier, grimpeurs et acrobates, artistes, entreprises, restaurateurs, voisins, visiteurs. Mouvement dans l’occupation des lieux : «la grande rue » qui fait lien et liant, gradins et parois modulables, espaces mutualisés et informels qui appellent l’appropriation.
En favorisant une architecture utilisable, transformable, modulable et ouverte à l’interprétation, nous proposons un support pour écrire toutes les futures histoires de la Cartoucherie
Commentaires
Les Halles de l’éco-quartier de La Cartoucherie de Toulouse doivent ouvrir d’ici 2020 et devenir un Tiers-Lieu majeur, destiné à faire vivre la zone au gré d’activités très variées. On retrouve dans le projet l’importance de réhabiliter architecturalement cette partie historique de Toulouse. Le projet est cofinancé par le fond européen de développement régional. C’est le collectif Cosmopolis qui à remporté l’appel à projet initié par la ville de Toulouse. Ce collectif se compose d’une multitude de structures dont la coopération permettra de proposer un éventail d’activités très étendu. La nature de la proposition qui s’installe au sein de La Cartoucherie témoigne d’une véritable croyance au phénomène du Tiers-Lieu puisqu’elle instaure une nouvelle lecture des activités proposées, chacune connectée aux autres, un échange collectif de savoir-faire et un développement de nombreuses associations au sein d’un lieu réhabilité.