top of page

Etude & tiers-lieux

LES MONTREURS D'IMAGES

Agen

LES MONTREURS D'IMAGES

 

Situé à quelques pas du nouveau multiplexe, le cinéma art et essai d’Agen occupe depuis 2013 les bâtiments d’une ancienne école renommée le Studio Ferry. Cinéma associatif, Les Montreurs d’Images propose dans ses deux salles une grande variété de films d’auteurs évidemment en version originale.

Les Montreurs d’Images est l’heureuse émanation d’un Ciné-Club lancé en 1995 et constitué en association, qui voit désormais sa programmation, coordonnée avec Véo, au sein des deux salles du Studio Ferry.

Avant 2013, le cinéma accueillait ses spectateurs au sein de son bâtiment historique, dans la salle du centre culturel de la rue Ledru-Rollin. Quant à l’ancien cinéma Le Carnot devenu Cap’Cinéma, il a été transféré la même année tout près des Montreurs d’Images au 9 rue de la Prune.

​

Il y a eu l’émergence de cette association qui a évolué rapidement car elle a répondu à une demande. Sylvain Philippon nous explique  “Le cinéma s’est développé et on a voulu créer un nouveau lieu. La mairie d’Agen a permis de réaliser ce lieu, le bâtiment leur appartient. Il a été co-imaginé avec les Montreurs d’images. En décembre 2013 ce projet a pu émerger”.

Commentaires

Sylvain Philippon est enthousiaste à toutes nouvelles activités qui pourraient faire évoluer son lieu. Il pointe du doigt le fait que ce lieu “est un lieu de lien social, c’est ce qu’on a voulu faire avec ce lieu : créer un espace dans lequel les gens se sentiraient bien et voudraient y rester. Pas nécessairement pour le film mais pour une ambiance, quelque chose de différent qui ferait une passerelle entre les différences sociales, de langage. Ça s’est traduit dans le lieu par la volonté de croiser les arts”.

Il ajoute “On ne considère pas le film comme un produit d’appel. Dans les cinémas ordinaires, le film est considéré comme un produit qui va amener l’individu dans le lieu pour consommer autre chose (...) Les spectateurs adultes, nous essayons de les faire venir sur une animation. Par exemple, une soirée autour de l’Irlande où on a diffusé un film de patrimoine de l’Irlande et on a fait un concert avec de la nourriture irlandaise. Au lieu d’avoir attiré 15 personnes, 70 sont venues. Le produit d’appel était finalement le concert et non plus le film. On arrive à attirer les gens mais il faut des moyens car un concert c’est cher, la nourriture il faut investir. Donc il faut avoir des moyens derrière. Nous avons des subventions qui nous le permettent.”


Au sujet des Tiers-Lieux, Sylvain Philippon conclut : “Ce n’est plus un lieu fixe, c’est un lieu fait de volonté, d’énergie. Le lieu vit. Il se doit d’être approprié par le public. Un Tiers-Lieu culturel est un lieu qui mute sans arrêt, par rapport au public, dans la cité auquel il se trouve. Le bâtiment n’a son identité que par le public qui y entre. Différentes personnes vont se côtoyer. C’est de la réappropriation de la cité dans l’économie de demain. Un tiers-lieu est le carrefour de toutes ces énergies par le biais de la culture”.

© 2023 par Zoé Roux. Créé avec Wix.com

bottom of page