Etude & tiers-lieux

Sa directrice, Corinne Gaillard nous a expliqué que, par nature, La Place de la Danse ne peut pas et ne pourra très certainement jamais s’apparenter à un Tiers-Lieu culturel. Le Label d’Etat établi des missions ciblées qui ne permettent pas d’étendre les actions proposées par le centre. De plus, la physionomie du lieu ne permet pas d’envisager une nouvelle occupation de l’espace. La Place de la Danse est conçue pour répondre aux besoins des danseur.se.s, elle se constitue de studios et de logements réservés aux résidences et aux répétitions. C’est là la barrière majeure qui sépare cette structure des Tiers lieux. “En effet, on ne se centre pas sur le public mais sur les artistes”. Le lieu ne se traduit pas comme un espace de réunion et de partage mais bien comme un atelier de création. Ainsi, ni la demande sociale ni une volonté de diversification ne peut venir stimuler une variation du champ d’activité sans altérer la nature propre de ce lieu. Pour Corinne Gaillard, les Tiers-Lieux Culturels sont un phénomène de mode qui ne doit pas se systématiser mais répondre à des intentions citoyennes. Investir un espace pour y proposer de la culture ne doit pas être gratuit mais s’inscrire dans une vision et une intention artistique marqués. “Les Tiers-Lieux, s’ils se manifestent par des occurrences mal menées, peuvent altérer l’excellence artistique et endommager l’image de la culture”.