
Etude & tiers-lieux
LA TERRASSE DE LA CHAÎNE
La Rochelle
La terrasse de la chaîne
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La Terrasse est un bar situé à La Rochelle, installé au pied d’une des deux tours du vieux port durant la saison estivale, 6 mois dans l’année depuis 2018. La Terrasse envisage son évolution comme un Tiers-Lieu culturel. Elle peut déjà s’y assimiler puisqu’en plus d’un service de restauration et d’un bar, elle propose des concerts tout au long de l’été. Le Prao et Ernest, deux entreprises de restauration rochelaises à l’origine du projet, sont très présentes dans le paysage Rochelais et représentent des atouts touristiques majeurs de la ville. Diversifier les champ d’actions de la Terrasse serait un moyen de diversifier leur propre activité et de s’inviter dans de nouveaux domaines. Les gérants de la Terrasse citent par exemple le développement éventuel du yoga, de la peinture, des ateliers pour les plus jeunes, entre autres.
Commentaires
Les personnes interrogées, Morgane Bretaud et Tristan Bertin, nous ont indiqué que la proposition culturelle de La Terrasse devait toujours rester une fin en soi et non pas un levier vers une croissance strictement matérielle. En conservant ce point de vue, La Terrasse pense pouvoir faire évoluer ses activités sans “travestir ses intentions premières”. Pour Morgane Bretaud et Tristan Bertin, les Tiers-Lieux culturels sont une vraie opportunité de décloisonnement “dans un pays où les labels nationaux ont séparé les disciplines artistiques”. Ils voient en ce phénomène la possibilité pour des publics nouveaux de découvrir un contenu culturel varié et auquel ils ne se seraient pas confrontés en temps normal. Ils y voient également l’occasion d’apporter des programmations culturelles nouvelles, en marge de l’uniformisation des espaces labellisés. Ils nuancent cependant leur propos en avançant la nature souvent privée de ces lieux qui appellent un objectif de rentabilité inévitable et qui peut parfois faire passer l’offre culturelle au second plan. Ces considérations économiques mettent aussi en lumière les problèmes rencontrés lors du montage d’une programmation culturelle, essentiellement caractérisée par le budget alloué par la structure.